Le chemin de Vezelay : Via Lemovicensis

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Difficulté du dénivelé

Pont-du-Dognon

Bénévent-L'Abbaye - Pont-du-Dognon

Parcours :

Cette longue étape proposée de 32,3 km vous demandera 8 h 15 de marche ... si toutefois vous acceptez ce parcours dont la longueur est essentiellement liée à un manque d'hébergement ...

Ce long cheminement vous fera découvrir Arènes après 8,7 km de marche et 2 h10 de pérégrination puis ce sera Saint-Goussaud qui vous accueillera : vous aurez alors parcouru 13 km et marché durant 3 h 15 ... Chatelus-le-Marcheix se présentera 5 km plus loin, soit 4 h 30 après votre départ de Bénévent ... Il vous restera alors encore 14,3 km pour atteindre votre destination et rejoindre votre gîte localisé sur les rives du Dognon !

Denivelé :

On franchi la barre des 500 m d'altitude et quelques bosses donnent du relief à l'étape et nous font penser aux petites montagnes russes...A partir du 12éme kilomètre on monte fortement sur 3,5 km avant de redescendre fortement ...

Curiosités :

8,7 km après avoir quitté Bénévent, nous atteignons Arrènes dont une façade d'une belle maison en pierre face à l'église comporte un linteau de porte ancienne murée avec une coquille Saint-Jacques en style Renaissance. Quant à l'église paroissiale construite au XVe siècle, elle comprend trois travées voûtées d'ogives; son chœur est éclairé par des baies en gothique flamboyant.

A l'entrée du village de Saint-Goussaud et à l'écart du chemin se dresse une lanterne des morts en blocs de granit d'un style très dépouillé. Cette construction du XIIe siècle s'élevait par le passé dans le cimetière, elle fut déplacée dans la clairière actuelle au XIXe siècle. On compte une centaine de lanternes des morts en France, les plus nombreuses se trouvant en Limousin et Saintonge. La plupart d'entre elles furent érigées au XIIe siècle. Ces tours creuses étaient surmontées d'un pavillon ajouré où on installait à la tombée de la nuit un fanal qui avait deux fonctions : Très prosaïquement, la lampe servait à orienter les pèlerins et les voyageurs dans la nuit - Beaucoup plus surnaturelle et plutôt mal vue par l'église catholique, la seconde fonction était de guider les âmes des défunts vers le repos éternel... Est-ce un hasard si les lanternes se dressaient au milieu des cimetières ? Selon certains documents, leur érection au Moyen Age indiquerait la survivance d'une croyance celte, selon laquelle le fait d'éclairer un lieu durant la nuit empêcherait la mort de rôder dans les parages. sans doute pour la même raison, on considérait que les lanternes des morts à l'instar des flammes dans les foyers écartaient la peste et les autres maladies en période d'épidémie.

L'église Saint-Goussaud est une construction romane, trapue, affichant un bel appareillage. Elle abrite la statue très vénérée de saint Goussaud à la fois grand protecteur du bétail et des femmes (rapprochement pas très élégant à vrai dire...). Ce saint était un ermite qui vivait dans la région au VIIe siècle. La statuette d'un jeune bœuf, posée au pied de saint Goussaud, est piquée d'une multitude d'épingles enfoncées par des femmes désireuses de se marier dans l'année ou de tomber enceintes....

L'église de la Nativité-de-Saint-Jean-Baptiste implantée sur la commune Les Billanges se distingue extérieurement par sa simplicité et sa robustesse. Les murailles fortifiées constituent un modèle de sobriété. Les seules ornementations se situent sur le portail avec les tores limousins et au niveau du clocher, couvert de bardeaux en châtaignier. L'intérieur de l'édifice contient un véritable trésor de reliques comprenant une statuette reliquaire de la vraie croix et un bras reliquaire de saint Félicien. Ce reliquaire façonné vers 1220 proviendrait du trésor de l'abbaye de Grandemont.

Office du tourisme de l'étape :