Le chemin de Vezelay : Via Lemovicensis

Légende des icônes

Nature et chemins

Villes et routes

Intérêt culturel

Difficulté du dénivelé

Sauveterre : La cité médiévale

Orthez - Sauveterre-de-Béarn

Parcours :

Etape proposée de 23,4 km demandant une pérégrination de 5 h 50 et qui vous fait passer successivement par Sainte-Suzanne (3,8 km - 1 h 00), Lanneplaà (5,4 km - 1 h 25), L'Hôpital d'Orion (9,9 km - 2 h 30), Orion (13,5 km - 3 h 25), Pellou (15,7 km - 3 h 5 5), Andrein (19 km - 4 h 45) et Sunarthe (21,5 km -5 h 25) pour atteindre Sauveterre-de-Béarn, terme de l'étape.

Denivelé :

Quelques petits raidillons sans grande difficultés...

Curiosités :

En 1114, ce sont les chevaliers de Malte qui établissaient, à l'Hôpital d'Orion, la commanderie Marie-Madeleine de Lespitau qui comprenait l'hôpital destiné à recevoir les pèlerins. L'église Sainte-Marie Madeleine a survécu aux vicissitudes du temps. Du XIIe siècle, elle est bâtie sur le plan d'une croix grecque (avec quatre branches de la croix d'égales longueurs). L'ensemble mêle le roman et le gothique. Ainsi les fenêtres et les piliers massifs sont d'inspiration romane. En revanche, les croisées d'ogives des chapelles et les chapiteaux à crochets, sans doute modifiés ultérieurement, sont tout à fait gothiques.

A Sunarthe, il ne subsiste rien du monastère de Labadie tenu par des moines bénédictins qui donnaient l'hospitalité aux pèlerins et les aidaient à franchir le gave d'Oloron au moyen d'embarcations afin de leur éviter le passage par le pont de Sauveterre où un péage devait être acquitté. Une chapelle, victime d'un cyclone qui a emporté sa toiture en 1916, doit sa survie et à restauration grâce à une association qui s'est inquiétée de son état de délabrement.

Au Moyen Âge, Sauveterre s'appelait Salvaterra, de terra salva en latin ou terre sauve. A sa position dominante en hauteur qui en faisait un lieu de protection, s'ajoutait la " sauveté ", un statut particulier qui plaçait la ville sous l'administration de l'église et non du système féodal. Ce statut permettait, en particulier aux serfs, d'échapper à l'autorité du seigneur. Les pèlerins étaient hébergés dans un hôpital du XIIe siècle. Le chevet de l'église Saint-André est de la fin du XIIe siècle et l'édification se poursuit tout au long du XIIIe siècle. L'édifice subit les saccages opérés par les Espagnols, ensuite les guerres de Religion et enfin la Révolution...Il est sauvé par Prosper Mérimée au XIXe siècle.

Vous pouvez remarquer que la façade occidentale est le fruit de ces restaurations du XIXe siècle. Une fois sous le porche, vous découvrez au dessus du portail central le superbe tympan sculpté. Au centre, le Christ en majesté trône dans une mandorle entouré d'animaux et de représentation allégoriques figurant les quatre évangélistes. A l'intérieur de l'église, des éléments gothiques se mêlent au roman d'origine. Les deux absidioles voûtées en cul de four affichent des lignes romanes très pures. Tandis que l'abside, les bras du transept et les travées de la nef annoncent le gothique naissant.

Vous penserez aussi à admirer le pont fortifié construit en pierre sous Gaston Phébus et dont une partie a été emportée par une violente crue du gave en 1732. L'ouvrage est resté en l'état à ce jour ! Enfin, vous ne manquerez pas la Tour Montréal qui est un vestige d'une tour donjon bâtie au XIIe siècle. Haute de 30 m, elle permettait de surveiller la campagne environnante et les éventuelles incursions des Espagnols ou des Basques. Ce donjon était formé de sept étages, reliés les uns aux autres par des échelles.

Office du tourisme de l'étape :