Le chemin du Piémont

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Nature et chemins

Villes et routes

Intérêt culturel

Difficulté du dénivelé

La cathédrale Saint-Just et Saint-Pasteur de Narbonne

Gruissan-Plage - Narbonne

Parcours :

Cette étape, nous pourrions dire ce prologue, permet de passer du " touristique " au cheminement. La distance à parcourir est de 21 km ce qui engendre 5 h 15 de marche (auxquels s'ajoutent les temps d'arrêt). Deux parcours sont possibles : un passant par Pech Redon, un autre par Capitoul.

Denivelé :

Ce cheminement est sans difficulté sur petites routes et pistes.

Curiosités :

Le départ de Gruissan-plage est intéressant car il permet de concrétiser cette symbolique permettant au pèlerin de relier, par la marche, la Méditerranée à l'Atlantique.

Bien évidemment il faudra vous ménager un peu de temps pour découvrir cette belle cité de Narbonne !

Office du tourisme de l'étape :

L'Abbaye de Fontfroide

Narbonne - Saint-André-de-Roquelongue

Parcours :

Cette étape, longue de 24 km nécessitera 6 h de marche (auxquels il faudra ajouter les temps d'arrêt). C'est le parcours que notre confrérie a choisi pour vous permettre la visite de l'Abbaye de Fontfroide mais il est bien sûr possible d'opter pour un autre itinéraire notamment celui préconisé par la FFRP qui vous fait cheminer en longeant le canal du midi. A vous de choisir votre parcours ...

Denivelé :

Étape amenant le pèlerin de 10 m d'altitude à Narbonne à 55 m au Trois Mongettes avec une altitude maximum de 274 m au Puech du Loup.

Curiosités :

L'étape vaudra surtout par le visite de l'Abbaye de Fontfroide située 15 km après le départ de Narbonne. Il s'agit là d'une des plus grandes abbayes cisterciennes en France. Fondée en 1093, elle était devenue une citadelle de l'orthodoxie dans la lutte contre les cathares. Il faut la découvrir absolument.

Office du tourisme de l'étape :

L'Abbaye de Lagrasse se découvre ...

Saint-André-de-Roquelongue - Lagrasse

Parcours :

Considérant que vous avez suivi notre proposition d'étape à Saint-André-de-Roquelongue (Les Trois mongettes) vous allez accomplir à partir de là une étape de 22 km demandant 5 h 45 de marche (auxquels s'ajoutent les temps d'arrêt). Vous avez pu aussi trouver refuge au monastère de Gaussan, à Montseret, à Boutenac ou à Bizanet, toujours est-il qu'il faudra passer à Villerouge-la-Crémade et vous serez sur le bon chemin. A ce jour l'étape n'est pas balisée ... Nous proposons, au départ de Saint-André, de se diriger vers Villemajou puis vers Villerouge-la-Crémade, Les Palais, Saint Laurent de la Cabrerisse. Tournissan, Terre Rouge avant d'atteindre Lagrasse.

Denivelé :

 

Curiosités :

On pressera le pas pour arriver assez tôt à Lagrasse où il fera bon flâner dans ses vieilles ruelles, traverser l'Orbieu en empruntant le pont médiéval au charme certain et se laisser prendre à cette ambiance pleine de sérénité pour découvrir dans les meilleures conditions l'Abbaye bénédictine fondée au VIIIème siècle et l'église abbatiale Sainte Marie d'Orbieu dont les fondation repose sur un ancien site carolingien ...

Office du tourisme de l'étape :

La Cité de Carcassonne

Lagrasse - Carcassonne

Parcours :

Étape proposée de 34 km demandant 9 h 00 (+ les temps d'arrêt) Le chemin emprunte la variante du GR 36 puis le GR 36 passant ainsi à Montlaur après un peu plus de deux heures de marche, Pradelles en Val, Monze que l'on atteindra après 5 bonnes heures et Montirat avant de rallier la belle cité de Carcassonne.

Denivelé :

Lagrasse et Carcassonne se situent à la même altitude ce qui ne veut pas dire un chemin sans montée puisque le pèlerin atteindra une altitude de 507 m à Miramont avant de redescendre. Néanmoins le chemin ne présente toujours pas de difficulté majeure ...

Curiosités :

L'arrivée sur Carcassonne et la vue de ses majestueuses enceintes est un ravissement. Cette cité est un ensemble architectural médiéval restauré par Eugène Violet le Duc au XIXème siècle et inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1997.

Office du tourisme de l'étape :

Croix Celte à Fanjeaux

Carcassonne - Fanjeaux

Parcours :

Cette étape longue de 34 km s'effectuera en 8 h 30 environ. Le pèlerin suivra le GR78 qui le mènera successivement à Villalbe, Lavalette, Arzens, Montréal avant d'emprunter le Chemin de Dominique le menant à Villeneuve-les-Montréal et Lasserre-de-Prouille pour atteindre Fanjeaux.

Denivelé :

On part d'une altitude de 127 m à Carcassonne pour arriver à Fanjeaux situé à 340 m. On monte lentement de Carcassonne à Arzens avant une partie plane et une dernière montée pour atteindre Fanjeaux.

Curiosités :

On découvrira avec intérêt l'église Sainte-Eulalie de Lavalette datant du XIVe siècle et remaniée au XVIIIe. Une vierge en pierre du XVe y est conservée. L'ancien village fortifié d'Arzens retiendra votre attention. Sur une croix en pierre datant de 1649, vous remarquerez de nombreuses coquilles Saint-Jacques rappelant la réalité du pèlerinage. L'église Saint-Genès est de type gothique méridional comme bon nombre que nous verrons par ailleurs ...

Enfin, nous ne manquerons pas de passer quelque temps à Montréal pour admirer sa Collégiale fortifiée construite en 1317 et qui se voulait faire "contrepoids" à un catharisme très présent au sein de la cité. Enfin Fanjeaux s'offrira à vous, vous découvrirez ce superbe village d'où est partie la doctrine dominicaine et dont le passé est lisible à chaque pas ...

Office du tourisme de l'étape :

Couverts de Mirepoix

Fanjeaux - Mirepoix

Parcours :

Étape de 28 km demandant 7 h 30 de marche (auxquels s'ajoutent les temps d'arrêt) et qui emprunte le GR 7, passant notamment à Fenouillet du Razès, Honoux que l'on atteint après deux heures de cheminement, puis Malégonde 2 h 45 après.

Denivelé :

Parti de Fanjeaux situé à 340 m d'altitude, le pèlerin arrivera à Mirepoix d'une altitude légèrement inférieure (310 m) après être monté jusqu'à 456 m.

Curiosités :

Le parcours est agréable mais il n'y a pas lieu à découvertes particulières, il sera surtout judicieux de ne pas arriver trop tard à Mirepoix pour profiter pleinement de cette belle cité médiévale, une des plus belles bastides de l'Ariège et ses fameux "couverts" où les galeries de bois sont presque là pour le repos et la sérénité du pèlerin ...

Office du tourisme de l'étape :

Le clocher octogonale de la cathédrale de Pamiers

Mirepoix - Pamiers

Parcours :

Longue étape de 38 km dont le parcours épouse en totalité le GR78. Il faudra 9 h 30 pour rallier Pamiers en passant par Manses (1 h 50), Teilhet, Vals (3 h 25), Saint-Amadou et Ludiès (6h00). Le parcours est entièrement balisé GR78. Vous pourrez, si vous le souhaitez faire halte à Vals où un nouvel hébergement vous est proposé. Dans cette hypothèse, votre étape aura été particulièrement courte, un peu plus de 13 km.

Denivelé :

Parti de 297 m d"altitude à Mirepoix on arrive à Pamiers localisé à 279 m. L'altitude maximum sera atteinte au Cap de l'Aigle situé à 451 m. Si cette étape est longue, elle est néanmoins sans difficulté particulière.

Curiosités :

La visite de l’église rupestre Sainte-Marie de Vals sera le "clou" de l'étape. Elle date de l'époque préromane et ce lieu de culte dédié à la Vierge dans une faille étroite du rocher permet de pénétrer dans une nef souterraine. En 1956 on a découvert dans la partie la plus ancienne (l'abside) un bel ensemble de fresques qui datent du début du XIIème siècle.

Office du tourisme de l'étape :

Vieille rue du Mas d'Azil

Pamiers - Pailhes ou Mas d'Azil

Parcours :

Deux options s'offrent à vous : Vous pouvez effectuer un parcours de 24 km pour une étape à Pailhès en suivant le balisage du GR 78. Ce parcours qui passe successivement à St-Victor-Rouzaud (2 h 45), Montégut-Plantaurel (Sabarthès : 4 h) avant d'atteindre Pailhès en 6 h. Le lendemain vous pourrez reprendre le parcours du GR 78 pour rallier le Mas d'Azil en 4 h 30, l'étape ne faisant que 16 km (nous rejoignons la route D1 après 1 h 45 de marche).

La seconde option qui s'offre à vous est d'effectuer le parcours Pamiers-Mas d'Azil en une seule étape de 28 km ; pour se faire, après Sabarthes, on quittera le GR 78 en empruntant la route D1 en direction du Pas de Roc et de Gabre avant de rejoindre le Mas d'Azil.

Mais vous pouvez aussi effectuer la totalité de l'étape Pamiers-Mas d'Azil en suivant le GR 78 en totalité soit 40 km en une seule étape qui passe bien sûr par Pailhès. Vous arriverez alors au Mas d'Azil en pénétrant dans une impressionnante grotte dont nous parlons dans l'étape suivante puisque nous préconisons de la traverser au départ du Mas d'Azil.

Denivelé :

De 279 m d'altitude au départ de Pamiers, on arrive au Mas d'Azil localisé à 335 m, le Col Mourat à 550 m étant le point culminant de l'étape.

Curiosités :

L'église abbatiale de Cailloup, que l'on découvre de suite après avoir quitté Pamiers, fut construite au XIIème siècle. Détruite un peu plus tard et une nouvelle fois pendant les guerres de religion, elle fut restaurée à partir du XVIIème siècle. Vendue et transformée en exploitation agricole jusqu'en 1989, elle a été rachetée par la ville de Pamiers et classée monument historique en 1992.

A voir, si l'on a le temps, la sculpture archétype Agora d'Amnesty International implantée à Montégut-Plantaurel. A Gabre (si vous avez choisi le parcours qui y passe) vous pourrez côtoyer son église d'origine romane avec son clocher-mur reconstruit en 1725 et sa porte assez surprenante car colorée en ... bleue ! A côté de l'église se trouve un petit temple qui sert toujours au culte protestant. Gabre est aussi un exemple rare d'une bastide qui ne s'est pas développée. Elle a été créée en 1281 par les Hospitaliers de Saint-Jean qui avaient installé leur commanderie à proximité ...

Arrivé au Mas d'Azil, on admirera de belles maisons à colombage témoignant de la richesse passée de la cité. Le large porche en charpente de l'église, soutenu par quatre piliers, constituait les anciennes halles de la bastide. On remarquera aussi son clocher avec sa toiture en bulbe assez surprenant pour la région.

Office du tourisme de l'étape : 05 61 69 99 90

Curiosités :

Office du tourisme de l'étape :

Le clocher de la cathédrale de Saint-Lizier et son clocher de type toulousain

Mas d'Azil - Saint-Lizier

Parcours :

Etape proposée de 26,3 km demandant 7 h de marche qui peut débuter par la traversée de la grotte du Mas d'Azil avec son tunnel naturel si vous quittez la cité par la D119 (La grotte du Mas d’Azil est un site majeur mondialement connu des périodes préhistoriques Magdaléniennes et Aziliennes, classé Monument Historique et Grand Site de Midi-Pyrénées.).

Si vous êtes arrivé la veille en traversant cette superbe curiosité, vous pouvez opter dès votre départ du Mas d'Azil pour le parcours qui coïncide en totalité avec le GR78 et qui passe par La Grausse, Lescure et Montjoie-en-Couserans avant de rejoindre Saint-Lizier, très riche cité jacquaire que l'on prendra plaisir à visiter.

Denivelé :

De 288 m d'altitude au Mas d'Azil on atteint Saint-Lizier localisé à 420 m. Etape néanmoins facile. Le point culminant de l'étape se situant à Balnet (525 m).

Curiosités :

On admirera avec intérêt la petite bastide de Montjoie-en-Couserans fondée en 1256 par un accord de paréage entre Alphonse de Poitiers, comte de Poitiers et de Toulouse, et l'évêque du Couserans. Son église a été construite au XIIe siècle, puis remaniée aux XIVe et XVIe siècles. Elle est dédiée à Notre-Dame de l'Assomption. Ce qui fait la beauté et l'originalité de cette église est sa façade fortifiée. Il s'agit d'un mur clocher soutenu de chaque côté par une tour octogonale. L'intérieur de l'édifice cache deux trésors : une Vierge à l'enfant derrière le maître-autel et, au dessus du portail, un superbe Christ en bois qui fera votre admiration ...

La découverte de Saint-Lizier et de son passé jacquaire est un ravissement, un lieu majeur sur notre chemin du piémont pyrénéen. Son église fut commencée au XIIème siècle. Des pierres de construction venant d'anciens bâtiments romains ont servi à sa construction. Au XIVème siècle, la nef autrefois couverte d'une simple charpente a été voûtée d'ogives et divisée en trois travées.On pourra voir le portail à voussures et le clocher octogonal de style toulousain mais le plus intéressant se trouve à l'intérieur : une restauration récente a permis de découvrir de très belles fresques romanes dans l'abside.Au centre de cette dernière un Christ en majesté entouré des symboles des Évangélistes nous regarde, plein de bonté, depuis plus de 800 ans.

Il faudra voir aussi absolument le cloître et le trésor : ce magnifique ensemble a été sculpté à deux époques différentes. Les chapiteaux de nord et de l'est datent de 1117-1130 et ceux des galeries opposées sont plus tardives (1150-1180). La galerie en bois qui surmonte le cloître a été ajoutée au XVIe siècle. Du cloître on pourra visiter l'ancienne sacristie où se trouve le trésor de la cathédrale. On découvrira le buste reliquaire de saint Lizier, diverses pièces liturgiques anciennes et quelques curiosités comme cette "verge de bedeau" qui s'avère être un fanon de baleine!

On ne saurait manquer d'apprécier aussi la cité épiscopale située à l'intérieur des remparts qui couronnent la villa haute. Le palais des évêques, construit en 1660, est devenu le musée de l'Ariège. On déplorera de ne pouvoir visiter l'ancienne cathédrale Notre-Dame de la Sède présentement fermée au public : c'est un édifice plus modeste que l'église de la ville basse, ses parties les plus anciennes datent du Xème siècle, son clocher massif est une ancienne tour romaine et l'on retrouve en réemploi des fragments de la frise déjà utilisée sur l'abside de Saint-Lizier. Le cloître a disparu, mais la salle capitulaire a été préservée avec ses croisées d'ogives en briques et ses chapiteaux magnifiquement sculptés.

L'évêque de Saint-Lizier, Monseigneur Jean d'Aule, commanda au XVe siècle une série de fresques illustrant la vie de saint Jacques pour orner les murs de N-D de la Sède. Ces peintures représentent le corps de saint Jacques dans la barque miraculeuse et la scène du pendu-dépendu.

Sur une maison de Saint-Lizier, place des Etendes, une pierre sculptée d'un bourdon et d'une coquille indique qu'Antoine Lassalle est revenu de Compostelle en ... 1655 !

On ne peut passer sous silence que Saint-Lizier fut le siège d'une confrérie Saint-Jacques ... A droite du portail de l'église on pourra voir une petite porte ornée de coquilles : elle ouvrait sur une salle d'accueil réservée aux pèlerins et aux membres de cette confrérie fondée en 1533. On a retrouvé la liste des confrères qui ont effectué le pèlerinage isolément ou par petits groupes, à pied ou à cheval. Les anciens pèlerins avaient droit de porter le bourdon et le chapeau lors des processions et ces insignes jacquaires étaient déposés sur leur cercueil.

Office du tourisme de l'étape :

Le village de Saint-Lary

Saint-Lizier - Saint-Lary

Parcours :

Etape de 32 km (ou 34,3 km en passant par Castillon en Couserans) demandant entre 8 h et 9 h de marche selon le rythme de marche (GR 78 balisé). Notre parcours nous mène successivement à Aubert, Moulis,Pouech, Engomer, Alas,Arrout, Audressein, Argein, Aucazein,Buzan, Orgibet, St Jean du Castillonnais et Augirein avant d'atteindre Saint Lary. Le parcours proposé par le GR n'est pas pour autant à prendre comme "monnaie comptant"car d'autres alternatives de parcours permettent aussi de découvrir des traces jacquaires et non des moindres... Pour cette raison notre galerie de photos ne se limite pas au tracé du GR 78.... A vous de faire votre choix.... c'est ce que permet tout particulièrement le chemin du Piémont Pyrénéen et qui en fait tout son attrait....

Sans vouloir allonger une étape déjà longue nous pensons qu'il serait dommage de ne pas dévier le chemin préconisé pour passer à Castillon en Couserans que le GR 78 évite alors qu'il s'agit là d'un passage historique sur le chemin de Compostelle concrétisé par la chapelle Saint Pierre (Le parcours s'allonge alors de 2,3 km en passant par Cescau après Engomer).

Denivelé :

De 424 m au départ de Saint-Lizier, nous passerons à une altitude de 822m à Saint-Lary ce qui veut dire que cette étape ne sera pas de tout repos notamment avec la rude montée de Buzan localisée à 680 m après 6 h 20 de marche ...

Curiosités :

Cette longue étape nous fera traverser de nombreuses petites localités que nous prendrons plaisir à découvrir sans précipitation d'autant que Saint-Lary, terme proposé de notre journée, ne présente pas un grand intérêt sur le plan de la découverte historique.Nous conseillons de découvrir la chapelle Saint Pierre de Castillon en Couserans malgré le petit détour qu'elle induit car elle est superbe et a été un lieu de recueillement pour les pèlerins se rendant à Compostelle.

Office du tourisme de l'étape :

Le village de Cazaunous

Saint-Lary - Cazaunous ou Juzet-d'Izaut

Parcours :

Étape de 26 km demandant 7 h 30 de marche jusqu'à Cazaunous. On suit le balisage du GR 78 ... Si on opte pour un hébergement au gite de Moncaup il faudra compter 30 mn de marche supplémentaire après Cazaunous soit 8 h pour l'étape, à moins que l'on choisisse de s'arrêter à Juzet-d'Izaut ce qui limitera le temps de marche à 6 h 50 ... mais le parcours de l'étape suivante en sera alors allongé de 45 mn.

Le chemin passe par le col de la Hourpe que l'on atteint presque 1 h après avoir quitté Saint-Lary, le hameau d'Escarchein se découvre 20 mn plus loin avant d'atteindre le village de Portet-d'Aspet 35 mn après. Le col du même nom sera franchi en ajoutant 50 mn à son tableau de marche. Il faudra 5 h à partir de Saint Lary pour découvrir le village d' Escabires et 25 mn de plus pour traverser Razecueille. 1h10 après nous atteignons le col de Buret avant de rejoindre en 1/4 h Juzet-d'Izaut puis 45 mn plus loin Cazaunous et le Gite de Moncaup (+ 30 mn) si on a opté pour cet hébergement.

Denivelé :

De Saint-Lary localisé à 630 m on monte à 1090 m au Col Portet-d'Aspet. L'altitude maximale sera de 1186 m avant de redescendre fortement, Cazaunous se situant à 549 m. Néanmoins la montée au col d'Aspet se fera assez facilement. Il s'agit d'une très belle étape de montagne sur la voie du Piémont Pyrénéen.

Curiosités :

Cette étape est essentiellement une étape de montagne aux paysages superbes, le chemin suit une traversée panoramique en balcon qui ravit le pèlerin. Ne comptons pas découvrir sur ce parcours des vieilles pierres et des sites qui rappellent le passé jacquaire mais nous saurons apprécier durant notre cheminement la beauté d'une nature que rien ne semble vouloir troubler ...

Office du tourisme de l'étape :

La cathédrale rurale de Saint-Bertrand-de-Comminges

Cazaunous (ou Juzet-d'Isaut) - Saint-Bertrand-de-Comminges

Parcours :

Étape de 24 km si on part de Cazaunous pour 6 h 30 de marche ou de 27 km si on part de Juzet-d'Izaut ce qui portera le temps de marche à 7 h 15 ... Balisage du GR 78 : Le parcours passe par Génos que l'on atteint après 2 h 20 de marche, on découvre le refuge Saint-Martin 1 h 20 après, on marche alors depuis 3 h 40. La piste nous mène ensuite au col des Paloumères puis descend vers une grande prairie nommée les Près du Gès : on marche depuis 4 h 2 5 ... On atteindra Loures Barousse 1 h 20 après avant de rallier Saint-Just-de-Valcabrere et Saint-Bertrand-de-Comminges. Il vous est également possible, bien évidemment, de ne pas suivre aveuglément le parcours proposé par le GR mais de construire votre propre itinéraire au gré de vos centres d'intérêt et de votre fantaisie...car, à vrai dire tous les chemins mènent à Compostelle et bien malin sont ceux qui peuvent affirmer qu'un chemin est historique ou ne l'est pas !

Denivelé :

Cazaunous était à 549 m. Au refuge Saint-Martin on sera à 900 m avant de perdre 400 m à l'arrivée à Saint-Bertrand-de-Comminges localisé à 500 m d'altitude.

Curiosités :

1 h 45 après notre départ on arrive à Saint-Pé-d'Ardet et son église Saint-Pierre située au point le plus haut du village. Cet édifice fut construit au XIe siècle sur un emplacement qui fut toujours un lieu de culte. Cette église est un amoncellement d'architecture : à l'intérieur on découvre des vestiges gallo-romains aussi bien que mérovingiens ou encore de l'époque contemporaine ... A l'intérieur des fresques remarquables, datées du XIVe siècle, ornent le cœur. Dans l'enceinte du village on pourra découvrir un reliquaire, une croix processionnelle, diverses statues et des autels votifs gallo-romains.

Station thermale depuis l’ère romaine Barbazan est un village agréable construit à la manière féodale (le château en haut de la colline avec les principales habitations autour, et à proximité de la Garonne, le bas du village). L'église a la particularité d'être intégrée aux autres maisons, elle possède un magnifique retable du XVIIe siècle, composé de 6 colonnes torses avec grappes de raisin, de deux bas reliefs : la flagellation à gauche et l'agonie à droite. Il encadre le plus beau tableau de l'église représentant la crucifixion.Le baptistère et le bénitier sont en marbre noir de Barbazan.

Avant d'entrer dans Saint-Bertrand-de-Comminges, on découvrira l'église Saint-Just de Valcabrère, vestige d'une ancienne communauté religieuse. Le cloître a disparu. Lors de fouilles menées en 1983, la tombe d'un pèlerin de Compostelle fut découverte dans l'abside nord de cette basilique. Le défunt avait été inhumé avec son bourdon et une coquille Saint Jacques. La présence de pièces de monnaie datées permet de penser qu'il est mort dans la première moitié du XIVe siècle.

La visite de cette basilique est indispensable : portail avec statues colonnes, chapiteaux remarquables amènent à s'attarder quelque peu avant de visiter à son tour la cathédrale rurale de Saint-Bertrand et son cloître. Celle-ci comprend trois espaces : une partie réservée aux chanoines dans le cœur et le cloître, un espace pour pèlerins dans le déambulatoire qui leur permet d'aller vénérer le tombeau de saint Bertrand et de se recueillir devant les reliquaires du mausolée et enfin le domaine de la paroisse qui, entre l'orgue et le jubé, a son autel réservé au pied du célèbre crocodile (souvenir de croisade !). Sur les panneaux du jubé, parmi les apôtres, vous trouverez Jacques le Mineur avec son bâton et Jacques le Majeur en pèlerin.

De l'église romane primitive il ne reste que le puissant clocher-porche qui servait de donjon au Moyen Age et le portail qui montre la vierge qui présente son fils aux rois mages : c'est l'image qui touchait les pèlerins car ils s'identifiaient aux mages qui, eux aussi, avaient entrepris un long voyage en suivant une étoile.

Office du tourisme de l'étape :

Le village de Lortet

Saint-Bertrand - Lortet (ou La Barthe de Neste)

Parcours :

Parcours de 29 km pour 7 h 45 de marche. Le chemin est balisé (GR 78). On passe par St-Martin, Labat, Tibiran-Jaunac (1 h 20 après notre départ) puis 1 h 40 après nous atteignons Lombrès puis Nestier localisé après avoir marché 4 h 30, Hautaget, Cazeneuve, Montserié se découvre après 6 h d'efforts et enfin Gajan et Lortet. Ce parcours du GR 78 est agréable surtout par beau temps mais vous avez aussi la possibilité de rester en plaine et de modifier ainsi votre cheminement en passant par Avantignan, Nestier, Montoussé et atteindre La Barthe de Neste où il est possible de faire étape. (24,1 km) Cette variante est évidemment plus aisée mais le lendemain, si vous souhaitez rejoindre le GR 78 vous aurez à ajouter 3 km à l'étape proposée ...

Denivelé :

Étape faite de montées et de descentes ... De Saint-Bertrand-de-Comminges localisé à 470 m, nous allons grimper à 650 m pour redescendre à 550 m à l'arrivée à Lortet ... Étape qui n'est pas particulièrement aisée mais vous pouvez aussi limiter les dénivelés en optant pour la variante qui chemine en plaine, indiquée ci-dessus. (Pourquoi, en effet, faire compliqué quand on peut  faire simple...)

Curiosités :

A Nestier, vous pourrez découvrir, à gauche du portail de l'église, une belle pierre gravée d'une coquille entourée de deux bourdons. Sur le muret qui entoure l'édifice, diverses pierres sculptées ont été réemployées. La colline sur laquelle s'appuie Nestier comporte douze oratoires échelonnés qui sont l’œuvre du curé du village épris des chemins de croix (mis en place en 1854). Pour en savoir plus sur ses oratoires cliquez sur le lien ci-après.  Un autre abbé fera construire la chapelle la plus haute 10 ans après. Il y eu aussi une tentative de construction d'un monastère au pied de la butte par des moines de Saint Bertrand vers 1880 mais l’œuvre restera inachevée ...

Si vous avez opté pour le parcours en plaine vous passerez par Montoussé qui possède une église dédiée à saint Jacques qui fut détruite et reconstruite en 1773. Elle possède au dessus de son autel un tableau représentant saint Jacques en habit de pèlerin. A côté de l'église un oratoire abrite un Saint-Roch. Dominant le village un château en ruine (XIIe), néanmoins toujours impressionnant sur son promontoire, surveillait le franchissement de la Neste.

Office du tourisme de l'étape :

Sarlabous : Le moulin des baronnies

Lortet (ou La Barthe de Neste) - Sarlabous

Parcours :

Si vous êtes partis de Lortet le parcours de 21 km demandera 5 h 10 sur le chemin balisé GR  78. Vous découvrirez Labastide après 1 h 10 de cheminement puis atteindrez Esparros, 40 mn plus tard. Vous poursuivrez vers le col de Sirès : Vous serez alors en chemin depuis 2 h 45. Vous entrerez dans Espèche 1 h 15 après, Sarlabous et son gîte ne seront plus alors qu'à 1 h 10 de là ...

Si vous êtes partis de La Barthe-de-Neste le parcours de 24 km demandera 6 h (+ 3 km pour rejoindre de GR 78).

Vous pouvez aussi envisager d'opter pour un autre parcours et ainsi gagner une journée de pérégrination en effectuant l'étape LA BARTHE-DE-NESTE - BAGNERES-DE-BIGORRE.

Si vous avez opté pour la variante proposée qui vous fait atteindre dès le soir Bagnères-de-Bigorre vous pérégrinez sur 27 km et découvrez dès aujourd'hui l'abbaye de l'Escaladieu localisée 12,7 km (soit 3 h 15) après votre départ de La Barthe-de-Neste. Néanmoins il faut savoir que ce parcours emprunte beaucoup de routes et peu de chemins de randonnée : vous débutez en pérégrinant sur la route D 938 puis après un court chemin vous prenez la route D 139 en direction de l'Abbaye avant de repartir vers Bagnères-de-Bigorre en rattrapant cette même route D139 (ce parcours est proposé dans le guide Rando Éditions paru en 2015).

Denivelé :

Chemin localisé à plus ou moins 600 m au départ avec une belle montée à partir d'Esparros et une descente rapide sur Espèche avant d'atteindre Sarlabous localisé à 348 m (Moulin des Baronnies).

Curiosités :

Si vous avez un peu de disponibilité et de temps, pourquoi n'iriez-vous pas découvrir le gouffre de Esparros ? Cette visite pourrait agrémenter cette étape qui est essentiellement "montagne" avec la traversée de petites localités et la découverte de superbes paysages avec, en toile fond, le grandiose Pic du Midi de Bigorre ...

Office du tourisme de l'étape :

La tour des Jacobins de Bagnères-de-Bigorre

Sarlabous - Bagnères-de-Bigorre

Parcours :

Étape de 22 km nécessitant 6h de marche et correspondant au GR 78. Le chemin passe par Bourg de Bigorre et Bonnemazon avant d'atteindre l'Abbaye de l'Escaladieu après 1h15 de pérégrination puis nous nous dirigerons vers Durban et Castillon que nous découvrirons 1h35 après avoir quitté l'Abbaye ... Uzer demandera 1 h de plus. A partir de cette localité nous poursuivrons notre chemin en passant au Col des Palomières : nous aurons alors cheminé durant 5 h 05 depuis notre départ. Gerde nous sourira 45 minutes plus tard, nous ne serons plus alors qu'à 15 minutes de Bagnères-de-Bigorre ! Vous pouvez bien évidemment modifier le parcours proposé en fonction de vos envies et fantaisie et décider, par exemple,  de traverser capvern et Mauvezin...Tous les chemins mènent à Compostelle!

Denivelé :

Le Moulin des Baronnies est localisé à 348 m. Le point culminant de cette étape est à 810 m d'altitude au Col de Palomières pour redescendre à 542 m à Bagnères-de-Bigorre. L'abbaye de l'Escaladieu est, quant à elle, localisée à 310 m. Cette étape courte n'est pas particulièrement fatigante.

Curiosités :

Ce sera bien sûr la découverte de l'abbaye de l'Escaladieu qui sera le "clou" de cette étape. Les pèlerins trouvèrent dès l'origine de cette abbaye un hôpital pour les héberger. C'est bien pour proposer une halte sur le chemin vers l'Espagne que les moines s'étaient établis ici. saint Bernard lui-même, lorsqu'il est venu prêcher la seconde croisade, aurait séjourné dans l'abbaye. Des pillards ont saccagé et incendié l'abbaye au XVIème siècle. Les bâtiments ne seront reconstruits qu'aux XVIIe et XVIIIe siècle. La salle capitulaire est la partie la plus belle et la mieux conservée. Construite à la fin du XIIe siècle, c'est un magnifique exemple d'art gothique méridional. Sur les piliers on peut voir la seule sculpture autorisée par les cisterciens : les fameuses "feuilles d'eau" qui rappellent symboliquement l'abbaye-mère de Cîteaux (de "citels" qui veut dire roseau).

En arrivant à Bagnères de Bigorre, on pourra découvrir l'église Saint Vincent bâtie à l'emplacement d'un édifice roman primitif. Son clocher-mur d'une hauteur spectaculaire de 40 m fut bâti au XIVe siècle, la nef date du XVe et le beau portail fut réalisé en 1557.On retrouve dans cette église le style languedocien avec la large nef unique entourée de chapelles. Le portail de style Renaissance est orné de trois niches en forme de coquilles. Il existait en l'église Saint Vincent une confrérie de Saint Jacques et l'histoire stipule qu'en 1654 un cordonnier de Bagnères accompagné d'un ami originaire de Paris allèrent jusqu'à Compostelle.

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Le sanctuaire de Lourdes

Bagnères-de-Bigorre - Lourdes

Parcours :

Étape proposée de 29 km demandant 7 h 15 de marche. Le chemin passe par Labassère localisé à 6,4 km du départ (1 h 40 de marche). Germs-sur-l'Oussouet est ensuite à 7,5 km soit 2 h 05 de mieux. Il faudra encore 1 h alors pour atteindre Cotdoussan : nous en sommes à 4 h 45 de marche pour 18,5 km parcouru. 700 m plus loin nous serons à Cheust et Juncalas demandera 1,5 km de plus. Puis nous arriverons à Saint-Créac, on aura alors marché 5 h 50 pour 23,2 km parcourus, il restera 5,8 km pour atteindre Lourdes.

Denivelé :

Bagnères-de-Bigorre est à 600 m d'altitude, nous monterons jusqu'à 1133 m (Col d'Esquiou) pour arriver à Lourdes située à 400 m. Ce parcours est composé de montées et de descentes ce qui n'en fait pas une étape de tout repos, compensée malgré tout par de splendides paysages.

Curiosités :

A Germs-sur-l'Oussouet l'église à clocher-porche ne manque pas de charme malgré une reconstruction moderne : la vaste nef voûtée en bois et les murs entièrement peints abritent un saint Roch et un saint Jacques. Le lutrin et l'autel sont en marbre des Pyrénées.

A Cotdussan nous trouvons une très intéressante église dédiée à saint Jacques. Dès son origine romane, elle a gardé la nef et le chevet, mais le portail dont le style contraste avec le reste de l'édifice date du XVIIIe. A l'intérieur, on a conservé son mobilier baroque avec un étonnant retable de 1688 entièrement consacré au patron des pèlerins.Il raconte en trois tableaux le martyre de Saint Jacques.Sur un des murs de la nef, un banc de confrérie témoigne de l'intérêt porté dans ce village au pèlerinage.Sur l'autre mur un enfeu (daté de 1661) sculpté de deux coquilles, d'un bourdon et d'une gourde complète la décoration jacquaire de l'église.

L'église de l'Assomption de Juncalas date du XVIIe siècle et a conservé un retable sur lequel on peut voir la scène de Marie montant au ciel, entourée de saint Michel et de Notre-Dame-du-Rosaire.

En 1690, lors d'une épidémie de peste, on édifia au dessus du village un oratoire dédié à saint Roch. La chapelle reste fermée mais on peut néanmoins découvrir une belle statue du saint à travers les fenêtres.

En arrivant à Lourdes on ne sera pas surpris de découvrir les "marchands du temple" qui ont envahi la cité à l'écoute des 5 millions de personnes (venant de 150 pays). Pour se rappeler les origines du pèlerinage cliquez sur le lien externe ci-dessous mais, bien évidemment, la ville existait bien avant les apparitions. La cité était prospère entourée d'un mur d'enceinte percé de quatre portes et protégée de tours défensives (il en subsiste une : c'est la tour de la Guigne (de l'observatoire) appelée aussi Tour de Garnavie. Dans cette tour, les hospitaliers de Saint-Jean avaient ouvert en 1367 un hospice pour les pèlerins. L'enceinte fortifiée disparut au XVIIIe siècle au moment où la ville s'est étendue. A noter qu'il existait à Lourdes une église Saint-Pierre de style roman qui fut rasée en 1904 ... Elle avait été fondée en 1003 et on prend conscience aujourd'hui de cette perte irréparable !

Le château-fort de la ville, restauré par Henri IV en 1580 est devenu un musée d'Art et Traditions des Pyrénées. On peut y voir la statue de saint Jacques provenant de l'église romane disparue ainsi que divers ornements jacquaires (cape de pèlerin du XVIIe, coquille en argent et trois coquilles percées trouvées dans des sépultures ...).

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Asson et sa superbe situation

Lourdes - Asson

Parcours :

Étape de 24 km demandant 6 h de marche. Le parcours passe par Rieulhès localisé à 8,3 km de notre départ (2 h) puis Saint-Pé-de-Bigorre 2,5 km après (2 h 40). Après 4 h de marche nous atteindrons Lestelle-Bétharam, nous aurons alors parcouru 15,9 km. Il nous restera 2 h de pérégrination pour arriver à Asson et avoir marcher 8,1 km de plus.

Denivelé :

Une étape facile en comparaison de bon nombre de parcours précédents ... Nous quittons Lourdes localisée à 400 m pour atteindre Asson située à 310 m. Entre temps, nous serons montés à 462 m, point culminant de notre étape ... Une pérégrination sans souci !!!

Curiosités :

A Saint-Pé-de-Bigorre, qui fut prospère grâce à sa situation sur le chemin d'Espagne, était implantée une abbaye bénédictine. A l'entrée de la salle qui accueillait les pèlerins on pouvait lire : " C'est la demeure de Dieu voie du ciel, espoir du pèlerin cette porte lui a été confiée retire toi Satan ". Cette inscription est aujourd'hui pratiquement invisible et se trouvait au-dessus de la porte des lions, au fond du baptistère ... Le bâtiment que l'on découvre aujourd'hui n'est plus cette magnifique abbatiale de 75 m qui était à l'origine ... Il ne reste que la partie qui était destinée aux fidèles (le chœur des moines a disparu). On peut encore admirer la très belle statue de N-D-de-Saint-Pé du XVe ainsi que la fameuse " clé de saint Pierre "qui fut l'objet d'une grande vénération au Moyen Age. En face de la clé, sur l'autre pilier, se trouve une statue de Saint-Jacques. (Cliquez sur le lien pdf pour approfondir la connaissance de Saint-Pé-de-Bigorre).

A Bétharam, l'imposante chapelle est de style classique, sa façade tout en marbre est ornée de cinq statues monumentales (la vierge et les 4 évangélistes) surmontées d'un fronton. A l'intérieur, on pourra distinguer une très belle Vierge à l'enfant parmi une profusion de décoration. On pourra aussi découvrir le grand " Christ à la colonne " en bois peint car c'est la seule statue de l'ancien calvaire qui subsiste. La chapelle reliquaire de Saint-Michel-Garicoïts est un témoignage de l'art religieux des année 1925. Le calvaire, lieu de prière, offre une vue exceptionnelle sur la vallée du Gave. Le chemin de croix avait été bâti au XVIIe siècle, seule la scène de la flagellation, conservée dans l'église, a échappé à la folie destructrice de 1794. Un siècle plus tard, le sculpteur Alexandre Renoir reproduira les scènes en bas-relief moulés que l'on peut voir aujourd'hui.

L'église de Saint-Martin d'Asson construite au XIIIe siècle, brûlée en 1569 et remaniée à plusieurs reprises ensuite, a gardé néanmoins quelques beaux éléments du XVIe siècle notamment son portail en accolade, les voûtes des chapelles et un triptyque de l'école flamande représentant la Crucifixion. A voir aussi son mobilier baroque et la chapelle Saint-Jacques avec une statue du saint en bois doré, un bénitier sculpté qui date du XVIe siècle.

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Arudy et son vieux lavoir

Asson - Arudy

Parcours :

Petite étape de 18,4 km pour 4 h 30 de marche qui nous fait passer par Bruges 1 h 10 après notre départ (4,8 km) Mifaget 2 km plus loin et Sainte-Colome lorsque nous avons parcouru 15,1 km ce qui équivaut à 3 h 50 de pérégrination. Il ne nous reste alors que 3,3 km pour achever l'étape préconisée.

Variante : A Sainte-Colome il est possible de modifier son parcours en continuant sur la route D 232 en direction de Sevignacq-Meyracq à 1,6 km et Bescat à 3,6 km au lieu de prendre la petite route d'Arudy, Les pèlerins optaient, dans les temps jadis, pour ce parcours qui leur évitait d'avoir à traverser (et retraverser) le gave d'Ossau ... L'option pour cette variante dépendra du point de chute que vous vous êtes fixé comme fin d'étape ...

Denivelé :

Nous sommes à 310 m d'altitude au départ d'Asson. Lorsque nous arrivons à sainte Colonne nous sommes à 540 m ce qui veut dire qu'en 15 km nous nous sommes élevé de 230 m. Nous redescendons ensuite car Arudy est localisé à 410 m. La première partie de l'étape est donc assez "raide" jusqu'à Sainte-Colome.

Curiosités :

A Bruges, on retrouve les couverts soutenus de piliers en pierre et les petites maison identiques construites autour de la place centrale. L'église Saint-Martin, édifice gothique aux puissants contreforts, a gardé en dépit des nombreux remaniements des éléments du XVIe siècle : la tour-clocher, le beau portail en anse de panier, et à l'intérieur un bénitier sculpté du même motif qu'à Asson.

A Mifaget on découvrira l'église Saint-Michel qui subsiste d'une commanderie fondée au XIIe siècle et qui dépendait de Sainte-Christine-du-Somport. Deux bonshommes appelés pudiquement "contorsionnistes" entourent le portail roman orné d'un chrisme et d'une frise d'anges joufflus. A l'intérieur, d'autres vestiges romans sont conservés : les beaux chapiteaux du chœur et un superbe monstre aux griffes énormes qui sert de support à une croix.Mais c'est surtout la crypte qui retiendra l'attention : elle permet aux pèlerins de vénérer saint Michel. Dans l'enceinte ronde et voûtée construite en 1114 se trouve un double chapiteau gothique qui supporte la table d'autel. Au milieu, on peut voir une figure d'ange brillante d'usure : c'est le saint pleureur qui a don de guérir les enfants qui pleurent trop!

Sainte-Colome est un très ancien village dont une butte reçoit une maison forte dit " le château " qui, au XIIIe siècle surveillait le chemin d'accès à la vallée d'Ossau. De nombreux linteaux sculptés et des inscriptions du XVIe et XVIIe siècle décorent l'entrée des maisons. L'église Saint-Sylvestre est une des plus belles églises gothiques de la région. Au dessus du portail deux anges portent un écusson orné de trois colombes. A l'intérieur de l'édifice, chaque croisée d'ogives est ornée d'une clé de voûte sculptée dont l'une représente sainte Colome. Beau bénitier en marbre noir en forme de coquille. Dans la sacristie, admirez une chasse reliquaire de la sainte en compagnie de la vierge.

L'église actuelle Saint-Germain d'Arudy date du XVIe siècle. Elle est décorée avec le marbre de la région et son portail rappelle celui de Sainte-Colome : de style gothique flamboyant, il est formé d'un arc en anse de panier surmonté d'un tympan et d'une vierge avec deux anges musiciens. Voir à l'intérieur les clés de voûte sculptées dont l'une représente les emblèmes de la vallée : la vache du Béarn et l'Ours d'Ossau. A voir aussi la Maison d'Ossau, bâtiment typique du XVIIe siècle qui abrite aujourd'hui un musée, c'était une ancienne abbaye laïque ...

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Détail du tympan de l'église Sainte-Marie : Pêcheurs de saumon

Arudy - Oloron-Sainte-Marie

Parcours :

Etape de 23,2 km pour 6 h de marche. Les communes traversées sont, successivement, Buzy (5 km et 1 h 15 de marche), Buziet (6,4 km et 1 h 35), Ogeu les Bains (9,5 km et 2 h 20), Herrere (14,2 km et 3 h 30). Il nous reste alors 2 h de marche pour atteindre Oloron.

Denivelé :

Pas de problème sur cette étape. De 410 m à Arudy on arrivera à Oloron localisé à 234 m.

Curiosités :

Buzy possède un dolmen aupès duquel on a découvert des silex taillés, des poinçons en os, un polissoir et des rouleaux de pierre à moudre les grains. Près de celui-ci se dresse dans un pré un bloc erratique déposé par le glacierd'Ossau et qui constitua longtemps une borne naturelle sur l'ancien chemin de transumance.

Oloron et Sainte Marie furent réunies en 1858. A Oloron, la cité la plus ancienne, se situe l'église romane Sainte Croix datant du XIIe siècle. Sans grand intérêt à l'extérieur, il faut entrer à l'intérieur pour découvrir un style roman très pur. De beaux chapiteaux décorent l'abside. A la croisée du transept, on a construit une coupole octogonale dont les arcs s'entrecroisent pour former une étoile à huit branches.Remarquons que la coupole repose sur quatre supports ornés de coquilles peintes en trompe l'oeil.

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Église romane de l'Hôpital-Saint-Blaise

Oloron Sainte Marie - L'Hôpital-Saint-Blaise

Parcours :

Petite étape proposée de 18,6 km nécessitant 4 h 45 de pérégrination. La première commune traversée sera Moumour après 1 h 10 et 4,6 km avalé.Pour atteindre Orin il faudra 50 mn de plus, nous aurons alors parcouru 7,9 km. Saint-Goin n'est plus alors qu'à 2,9 km : nous aurons marché 2 h 4 5. Geüs d'Oloron n'est plus qu'une formalité avec ses 600m pour l'atteindre. Il manquera 7,8 km pour arriver au terme de cette étape ...

Denivelé :

Etape sans difficulté, plate.

Curiosités :

Moumour est un beau village qui a gardé ses maisons anciennes. C'est ici que se situe le château construit au XIIIe siècle des évêques d'Oloron qui surplombe notre chemin et on peut voir en passant la chapelle du château ainsi que sur une ancienne dépendance une curieuse fenêtre ornée de sculptures d'animaux. L'église baroque de Moumour possède un très beau mobilier de la même époque.

A Orin (partagé antérieurement entre trois seigneuries) vous pourrez découvrir une maison noble du XIVe siècle qui était une abbaye laïque (il y avait à l'époque trois maisons nobles, c'est la seule qui subsiste aujourd'hui), on peut voir dans le prolongement du mur de l'église l'enceinte du parc de cette abbaye. L'église Saint Martin date de 1335, mais il reste beaucoup d'éléments de la Renaissance car elle a été très remaniée. Le porche, orné d'un curieux personnage sculpté horizontalement, date du XVIIIe siècle et le clocher a été refait au XIXe.

La petite église de Saint-Goin, rebâtie en 1844, abrite en son porche une grande statue de saint Jacques protégée par une grille et dans le chœur un curieux tableau d'une Apparition de la Vierge à Saint Jacques" peint par un artiste local en 1940. A l'intérieur de l'église une collection de statues saint-sulpiciennes permet de mettre à l'épreuve sa culture religieuse : il s'agit de reconnaître chaque saint à son attribut ...

L'église ND de Geüs date de 1308 et, si son abside est romane, le clocher-mur n'a été construit qu'en 1854. Le clocher calvaire est caractéristique des églises de Soule. Les trois pointes surmontées de croix leur ont donné le nom de clocher-trinitaire ou clocher-calvaire, ce qui est plus exact car la croix n'est pas le symbole de la Trinité mais celui de la Crucifixion.

Enfin cette courte étape va vous donner la possibilité de découvrir dans d'excellentes conditions la superbe et très originale église de l'Hôpital Saint-Blaise, le seul vestige d'une commanderie et d'un hôpital datant du XIIe siècle et qui avait été implanté par les augustins de Sainte Christine en Aragon. Fréquentée par de nombreux pèlerins cette région fut donc prospère avec son monastère construit grâce aux dons de Gaston Fébus et de l'évêque d'Oloron. L'église que vous allez découvrir est construite selon un plan en forme de croix grecques, avec la succession de pans coupés à la base du clocher qui lui donne une symétrie et un équilibre particulièrement harmonieux. On parle ici d'une architecture "mozarabe" : le terme désigne un chrétien qui vit en terre musulmane, et par extension on a appelé ainsi leur art et leur architecture.

Dans l'église Saint Blaise l'influence de l'Espagne est manifeste. Les fenêtres dépourvues de vitraux sont garnies de claustras en pierre découpée et à la croisée du transept on peut voir une coupole semblable à celle des mosquées de Cordoue et Tolède. L'édifice a été restauré au XIXe siècle : sur son portail, seul le tympan d'origine a été sauvegardé, son style fruste et maladroit contraste avec les chapiteaux impeccablement sculptés ... en 1904 !

Il faut savoir que saint Blaise est le protecteur des animaux et son culte donne lieu, chaque année, à un pèlerinage dont les rites semblent antérieurs au christianisme. Il est fréquenté par les hommes seuls. Le 3 février, fête du saint, tous les éleveurs apportent des poignées de poils coupés aux queues de leurs bêtes que l'on brûle devant le sanctuaire.

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