27 Mai 2017


En ce samedi du 27 mai 2017, quatre membres de notre confrérie avaient rejoint le groupe des pérégrinants « Via arverna » pour découvrir ou redécouvrir la superbe basilique Saint-Julien de Brioude. Nous étions donc douze, en cette belle matinée pour écouter notre remarquable guide, Madame Françoise PIERRON.

Un peu d’histoire

Il convient de prendre de la hauteur, c’est l’invitation faite par notre guide en nous rendant au dernier étage de l’office de tourisme qui offre une très belle vue sur le chevet de l’abbatiale.

En 304 de notre ère, le soldat romain Julien qui serait venu évangéliser la région, est décapité près d’une fontaine puis inhumé à l’emplacement de la basilique actuelle. De nos jours, sa fête est célébrée le dernier W.E. d’août.

Cette basilique, lieu de pèlerinage, a été construite sur le trajet sud-nord du « cardo maximus » principal axe des villes romaines. En fait, le quartier romain d’alors se situait plus au sud. Existait-il auparavant à Brioude un temple païen ? toujours est-il que le corps du martyre Julien fut enseveli dans le cimetière le plus proche, à la sortie de la ville, à proximité du ‘cardo », au nord, par deux vieillards Arcons et Ilpize qui retrouvèrent alors la vigueur de leur jeunesse nous dit Grégoire de Tours au VIe siècle.

Le tombeau de Julien devint vite un lieu de culte et de pèlerinage. Une fouille au chevet de l’église a mis au jour un baptistère du VIe siècle, ce qui est très rare en France. Un mausolée présentant six colonnes avait été construit sur le tombeau du saint, suite à un don d’une riche famille de l’époque. Il est à noter qu’une tombe à l’épitaphe d’une brivadoise, "Grunsa" a été découverte dans le secteur. Grunsa serait morte au VIe siècle à l’âge de 18 ans.

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La basilique Saint-Julien La magnifique nef En ville... Charmante ruelle dans le vieux Brioude Pont sur l'Allier

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25 et 26 Mai 2017

L’an dernier, pour l’Ascension, trois membres de notre confrérie, province d’Auvergne, décidaient de découvrir une nouvelle voie jacquaire qui relie Clermont-Ferrand à Cahors en vingt étapes. Cette voie très originale et malheureusement trop méconnue, dénommée Via Arverna traverse le Massif Central par les magnifiques terres de la haute Auvergne (Haute-Loire, Cantal). Donc, l’an dernier, nos confrères et amis, M-C Rothier, B. Lefils et B. Raynaud entamaient cette nouvelle pérégrination jacquaire, au départ de la superbe basilique de Notre-Dame-du-Port pour atteindre, en deux étapes, la célèbre abbatiale romane Saint-Austremoine à Issoire.

Cette année, le trio a été rejoint par quatre nouveaux consœurs et confrères pour poursuivre cette belle aventure confraternelle. Groupe auquel s’est ajouté, notre confère et ami Michel Le Corps qui avait proposé une …assistance logistique. Au programme, deux nouvelles étapes Issoire/Jumeaux et Jumeaux/Brioude.

Donc, le jour dit, le jeudi 25 mai 2017, à 7 h 45, précises, le groupe prit le départ face au chevet de l’abbatiale Saint-Austremoine.

Nous connûmes une première surprise, après la montée au village du beau village du BROC, quand, après près de 2 heures de pérégrination en zone boisée, nous atteignîmes une petite route asphaltée et découvrîmes, avec étonnement que Le Broc était …800 m.au dessus de nous !! Mi dépités mi amusés, nous avions raté un jalon de balisage dans la forêt et nous avions effectué une large épingle à cheveux, quasi retour à la case départ. Nos consœurs, assez taquines, rappelèrent que le commandeur d’Auvergne et le Grand Commandeur avaient pris soin, la veille, d’acheter la dernière carte IGN au 1/25000… Bref, on aurait pu en plaisanter en se disant que nous avions effectué un « tour de chauffe », quoique la température quasi estivale était déjà présente et l’étape que nous devions parcourir, afficher …les 30 km.

La deuxième surprise, après avoir franchi l’autoroute, suite à notre retour en arrière, se solda par une longue ligne droite de bitume, sous un soleil déjà ardent, jusqu’au Breuil-sur-Couze.

La troisième divine surprise, après avoir fait appel à notre ange gardien Michel pour nous conduire, par deux rotations jusqu’au village de Mailhat, s’étala sur une table derrière l’église avec un buffet, digne d’assouvir la faim d’une collégiale de chanoines.

La quatrième fut de ne pas s’être trompé pour parcourir les derniers kilomètres sous une chaleur étouffante avant d’atteindre Jumeaux.

Enfin, la dernière surprise de cette première étape fut l’accueil sympathique que nous réservèrent les propriétaires de l’hôtel, « le Bravard ».

Une fois installés, douchés et changés, nous pûmes, les forces retrouvées, arpenter ce village. Jumeaux vient du latin « gemellus » employé pour désigner deux villages jumeaux : Les Rochelles et Aubette qui se réunirent au XVIe siècle pour former un seul bourg. Jumeaux connut une importante activité de construction fluviale de la seconde moitié du XVIIème siècle jusqu’à l’arrivée du chemin de fer. Des centaines de « sapinières », barques à faible tirant d’eau étaient fabriquées et permirent à l’Auvergne, d’exporter ses produits (charbon, bois pour la Marine royale, lin, vin…) vers le val de Loire et Paris en remontant l’Allier.

La deuxième étape de cette modeste pérégrination jacquaire se déroula comme prévu. Point de surprises. Toute la journée, nous flirtâmes avec notre « fleuve » auvergnat, l’Allier sous un soleil de plomb. A l’heure de la pause méridienne, notre ami Michel, fidèle ange gardien était fidèle au rendez-vous pour le casse-croûte. A la fin de l’étape, nous fîmes quelques zig et zag sur la petite route goudronnée qui dessert les faubourgs de Brioude, ce qui éprouva un peu, la troupe, mais tout se termina à la terrasse du premier bar brivadois pour apprécier la fin de l’étape et siroter une boisson rafraichissante.

Puis, belles et confortables, les chambres de l’annexe de l’hôtel de la Poste nous accueillirent. Le soir, un délicieux repas nous attendait dans un cadre agréable. Les gourmands se souviendront longtemps de la qualité des desserts. Comme le fit remarquer, notre Grand Commandeur, à raison de deux étapes par an, nous atteindrons Cahors…dans huit ans.

Nouveau rendez-vous est déjà pris pour l’Ascension 2018 !! Alors, plus que jamais, Ultreia !

Jacques Pourreyron
Commandeur d’Auvergne

Départ devant l'abbatiale Saint-Austremoine à Issoire Conférence au sommet... Arrivée dans le beau village du Broc L'église Saint-Géraud à Auzat-sur-Allier En hommage à Mandrin, brigand du XVIIIe siècle, qui a fait à Brioude un passage remarqué en 1754.

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18 Mars 2017


En ce samedi du 18 mars 2017, vingt jacquets sont au rendez-vous devant la petite place de Manglieu, face à l’abbatiale Saint-Sébastien pour une visite que nous commentera notre guide, Madame Marie-Cécile MAILLARD.

Au préalable, un peu d’histoire s’impose

Avant le christianisme, cet endroit était pour les Celtes un lieu sacré dédié à une divinité en relation avec l’eau, due à la présence de la rivière Ailloux. Puis un certain MAGNUS, prête ou ermite, parti à Rome, (date imprécise VIIème siècle ?) en revient en rapportant dans un sac de la poussière de la tombe de saint Sébastien. Quand il décida de reprendre son chemin, il ne put retirer le sachet qu'il avait accroché à la branche d'un arbre. Devant cette impossibilité, il eut la révélation qu'il devait construire en ce lieu une église consacrée à saint Sébastien. Pour Gabriel Fournier, historien archéologue, le nom de la cité viendrait du latin Magnus locus qui signifie « lieu important, célèbre ».

Au milieu du VIIème siècle, Manglieu appartenait à la famille de saint Genès qui fut évêque de Clermont et fonda un monastère. Quelques années plus tard, un autre évêque de Clermont, saint Bonnet s’y installa. Charlemagne serait passé à Manglieu. C’est à cette époque carolingienne que l’église du monastère prit le vocable de Saint-Sébastien.

Il est temps de visiter

L’église a connu d’'importantes restaurations à partir du XIIème siècle. Il en subsiste un narthex avec tribune à l'ouest qui reprend l'architecture qu'on peut voir dans les grandes églises d'Auvergne et s'ouvrant sur la nef centrale par trois arcades en plein cintre, et par deux arcades sur les nefs latérales. Il comprend trois vaisseaux. Le mur occidental de la travée centrale de la tribune est creusé de deux niches cintrées ressemblant à des absidioles. On retrouve à Notre-Dame-du-Port, à la tribune occidentale de Saint-Benoît-sur-Loire et à Romain-moutier. Le clocher carré surmontant le narthex a été remonté, vers 1610, par l'abbé Guillaume II Montmorin d'après la Gallia Christiana.

Le chœur est la partie la plus ancienne (VIIème siècle), de couleur beige clair, il se termine par un mur plat. Ce chœur est l'église mérovingienne construite sur un plan presque carré (7,14 m x 7,17 m). Il est ouvert sur la nef par un arc triomphal orné par deux colonnes antiques en marbre cipolin portant des chapiteaux corinthiens en marbre des Pyrénées inspirés de l'antique. Le plafond est recouvert d’un lambris datant de 1925. Poursuivons notre déambulation. Le tabernacle est du XVIème siècle. Nous admirons un sarcophage carolingien avec chevrons et chrisme que des spécialistes font remonter au commencement du VIe siècle. Une draperie attire notre attention, le Christ est représenté, sans bras, jambes coupées ; il a un visage apaisé. Sur le bas-côté Est, une grande vasque romane est présente. Nous montons à la tribune où nous dominons la perspective de la nef et du chœur. Ensuite, notre guide nous conduit côté de l’abbatiale pour découvrir les derniers vestiges du cloitre. Très peu de choses…A la Révolution, le monastère fut légué à l’Hôtel-Dieu de Clermont, notamment les terres et forêts. Durant la seconde Guerre mondiale, ces forêts furent exploitées par l’entreprise Michelin pour produire du charbon de bois.

Notre matinée culturelle et spirituelle étant achevée, place à la convivialité au restaurant de la Place à Saint-Babel, sur les terres de notre confrère Paul RODDIER.

A la découverte du château de la Chaux-Montgros

Les agapes ayant pris fin, notre journée n’est pas finie. Le programme de l’après-midi est réservé à la découverte du château de la Chaux-Montgros sur le territoire de la commune de Sallèdes. Et pour nous conter cette histoire chaotique de cette construction charnière entre « château-forteresse médiévale » et « château-grande résidence rurale », construction Renaissance d'influence italienne du début du XVIème siècle, nous avons choisi, l’ancien maire de la commune, le président actuel de l’Association Renaissance du Château de La Chaux-Montgros (A.R.C.M.) Pierre COURTESSEYRE.

Nous quittons donc Saint-Babel pour nous rendre, quelques kilomètres plus loin, sur site. Le Château de La Chaux-Montgros apparaît, majestueux, à flanc de colline, dominant le vaste Pays du Comté d'Auvergne, et, au-delà, les plaines de la Limagne, les Monts Dômes et la Chaîne du Sancy. Il se détache dans un cadre de paysage et de prairies, et dessine, à l'orée de la Forêt de la Comté, sa silhouette miraculeusement intacte mais cependant découronnée... Pierre Courtesseyre, véritable passionné, infatigable défenseur de ce château qui constitue, d'avis unanime, un monument majeur unique en Auvergne (et vraisemblablement unique en France…) va nous entrainer, avec grand humour et fort talent…dans les secrets de ce curieux château.

Laissons-nous emporter par sa verve… Pierre nous relate, avec force détails le destin chaotique, alternant les périodes fastes et néfastes pour finir presque à l’état de ruines après la Seconde Guerre mondiale, à partir de laquelle la situation va rapidement s’aggraver. Les deux tentatives de sauvetage, dans les années 1970 et 1990 se sont essoufflées, tant la tâche est immense et contraignante pour les bénévoles, même les plus passionnés…

En août 1990, M. Christian PREVOST MARCILHACY, inspecteur des Monuments Historiques au Ministère de la Culture et de la Communication, s'exprimait en ces termes, dans un courrier adressé au Directeur Régional des Affaires Culturelles : « Lors d'une tournée dans le Puy-de-Dôme, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir un ensemble d'un grand intérêt, témoignage superbe de la Renaissance en Auvergne un projet architectural d'envergure dû à un maître très savant... ». Dans les mois qui suivirent, commentant la visite qu'il avait faite de l'édifice, il écrivait : « J'ai été frappé par sa masse imposante, par sa parfaite insertion dans le paysage et par la composition monumentale constituée par les terrasses et les escaliers devant la façade... par la modénature des éléments architectoniques et la qualité des enduits qui contribuent à rendre très souhaitable la sauvegarde de ce bâtiment de grand caractère ». Vaste corps de logis rectangulaire flanqué à chacun de ses angles d'une tour circulaire, il devait avoir fière allure à l’époque avec ses « hautes toitures, ses hautes combles et ses quatre tours couronnées par des lanternons ».

L’ensemble des travaux, estimés à plusieurs millions de francs de l’époque et d’euros d’aujourd’hui, a été financé en utilisant toutes les possibilités offertes : subventions publiques, aides privées, sponsoring, mécénat, chantiers d’insertion, de jeunesse, compagnonnage, etc.

Aujourd’hui, on peut affirmer que le château de la Chaux-Montgros est sauvé, grâce au travail des bénévoles de l’association A.R.C.M., de l’action incroyable d’un homme, Pierre Courtesseyre, qui de par ses fonctions de maire de Sallèdes, puis, actuellement de président de l’association n’a cessé de se battre sur tous les fronts, juridique, municipal, médiatique pour qu’un jour revive ce château. Seul patrimoine classé Monument historique de la commune de Sallèdes, le château est aujourd’hui connu et admiré pour son site, son architecture unique et originale, son authenticité et la chaleur que dégagent les lieux.

La tâche demeure immense mais la volonté de Pierre est toujours intacte, alors continuons à être à ses côtés pour faire connaitre cet édifice remarquable d’Auvergne et tenter de mobiliser de nouveaux fonds pour continuer le chemin…de la renaissance. Ultreia !

Jacques Pourreyron
Commandeur d’Auvergne

Bernard Lefils
Grand Commandeur

L' abbatiale Saint-Sébastien Autre vue de l'abbatiale Intérieur de l'abbatiale Le temps d'échange et de convivialité... Le château de la Chaux-Montgros

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18 février 2017


Il est 10 heures du matin ce samedi 18 février 2017 : l’aigle impérial posé entre deux bâtiments de la mairie de Billom nous attend avec notre guide Gérard SENEAUX.
Cet aigle érigé sous Napoléon III, au sommet de l’hôtel de ville, a subi la défaite du Second empire en 1870. Il fut enlevé et acheté par un négociant, il est revenu mais privé d’envol…

Notre balade dans le « Billom médiéval » peut débuter sous un soleil quasi printanier. Au Moyen-Age, Billom était la quatrième «bonne ville» d’Auvergne après Clermont, Montferrand et Riom. Elle était une ville universitaire, la quatrième de France après Paris, Montpellier et Toulouse ; elle compta jusqu'à 2 000 étudiants entre le XIIème et XVème siècle ! A l’époque, Paris accueillait moins de 10 000 étudiants.

Nous entrons par la porte des Boucheries. D’étroites rues nous promènent au milieu des maisons médiévales à encorbellement. Si nous ne tenons pas le « haut du pavé », nous avançons parmi les anciens étals, le long de la rue des boucheries, rue saint Jacques, rue des pèlerins (authentique !!). Maisons à piliers et armoiries au-dessus des portes se succèdent. Quelques fenêtres à meneaux ont disparu, victimes de la fiscalité (notre Grand Commandeur en est tout ému…). Au détour d’une rue, nous apercevons l’église Saint-Loup, actuellement désaffectée. Après un coup d’œil sur le Beffroi du XVème siècle, nous parvenons à l’église Saint-Cerneuf. Tout naturellement nous nous interrogeons pour savoir qui était ce saint.

Sérenus ou Sirenatus était un moine d’Illyrie (royaume des côtes de la rive orientale de l’Adriatique correspondant à peu près à l’ouest de la Croatie, de la Slovénie et de l’Albanie), jardinier de son monastère (il est représenté avec une bêche). Il a vécu au IVème siècle et a été martyrisé. Ses restes auraient été ramenés par Juvénal ou Saint Hilaire (restes jamais retrouvés...) Une autre légende en fait un des compagnons de saint Austremoine. Il aurait interrompu une bataille entre Gallo-romains et barbares, ces derniers commandés par Crocus. A sa mort il fut enseveli dans une peau de cerf (Cerneuf ?).

La collégiale est construite à la fin du XIème siècle ou au début du XIIème siècle. Des travaux considérables sont entrepris au XIIIème siècle pour reconstruire à la place de l'église romane, une église gothique, type poitevin. L’église mesure 52 m de long, 19 de large et 20 m de hauteur. Elle paraît très haute ; cet effet est donné par le fait que les deux nefs latérales sont aussi élevées que la nef centrale. De magnifiques piliers montent d'un seul jet jusqu'aux voûtes.
Le portail d’entrée ouest possède de belles pentures (et non peintures…) identiques à celles de Notre-Dame d’Orcival.

La visite extérieure achevée, nous nous rendons dans le chœur où, confortablement assis, nous écoutons les explications de notre guide.
Ce chœur n’est pas dans l’axe ; l’architecte prétexta que sur la croix, la tête du Christ penche légèrement du côté droit. Les grilles qui entourent le chœur sont du XIème siècle ; on retrouve les mêmes à Conques. Les chapiteaux du déambulatoire ont été sculptés au XVIIIème siècle. Les stalles datent du XVIIème siècle. A cette époque, 72 chanoines siégeaient en cet endroit.
Puis Gérard Senaux nous entraine dans la chapelle de la puissante famille des Aycelin de Montaigut. La décoration de cette chapelle date du XIVème siècle.
Gilles Ier Aycelin de Montaigut, archevêque de Narbonne puis de Rouen, était conseiller de Philippe le Bel. Il mourut à Avignon le 23 juin 1318 et fut inhumé le 17 août 1318 dans ce tombeau classé au titre des Monuments Historiques. Les fresques qui ornent le plafond ont été réalisées au XIVème siècle. Cent vingt personnages y sont représentés.

Nous descendons ensuite dans la crypte. On découvre une citerne centrale. On peut voir aussi deux piliers carolingiens. Un chapiteau gallo-romain fait office d’autel. Au sud une peinture murale du XIIème siècle représente sainte Catherine et le dragon. Sur une des colonnes est inscrite une croix rouge templière.

La collégiale possédait une ampoule contenant une goutte du sang du Christ. Lors de la Révolution, cette ampoule a été brisée par Couthon.
Malgré les pertes diverses pendant la Révolution, la collégiale conserve un important et riche mobilier dont on peut citer les pièces suivantes :
- Tableau représentant Jésus guérissant les possédés.
- Groupe en calcaire sculpté représentant la mise au tombeau de Jésus; ce groupe, à l’entrée de l’église, à gauche, daté de la première moitié du XVIème siècle comprend huit personnages réunis autour d'un sarcophage sur lequel repose le corps du Christ.

Nous terminons cette passionnante visite ; notre guide nous fait observer qu’à la base des colonnes, sont représentées des tortues qui symbolisent la solidité de la foi, dure comme la carapace des tortues. On retrouve d’ailleurs ce même symbole dans les temples bouddhiques.

La tête remplie de spiritualité et de symboles mais le ventre vide, nous nous dirigeons vers le restaurant « Le petit ventre » où la convivialité autour d’un excellent repas nous attend.

L’après-midi, les plus courageux entreprennent une courte pérégrination de 8 km qui les conduit, après une montée… revivifiante au petit Turluron où les attend sainte Anne en la chapelle de la Salette. Puis vient l’instant de la séparation pour mieux nous retrouver le 18 mars prochain à MANGLIEU pour la visite de l’abbatiale Saint-Sébastien.

Ultreia !

Jacques Pourreyron
Commandeur d’Auvergne

Le quartier médiéval Eglise Saint-Cerneuf Nef de l'église Saint-Cerneuf Crypte de l'église Saint-Cerneuf Montée à la chapelle de la Salette

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13 janvier 2017

Pour la Confrérie, le rendez-vous annuel de l’Épiphanie au Pignolet est sacré. Plusieurs raisons rythment cette célébration. C’est tout d’abord en ces lieux que fut créée, il y a plus de douze ans « La Confrérie Fraternelle des Jacquets d’Auvergne », première dénomination, vite devenue « Confrérie Fraternelle des Jacquets de France ».

En ces lieux où furent célébrées les premières intronisations !
En ces lieux où fut organisé le chapitre du dixième anniversaire de notre confrérie !
Le terroir de " la Confrérie Fraternelle des Jacquets de France" est l'Auvergne et nous l'avons rappelé en cette soirée de célébration de l’Épiphanie.

Avant le repas, au verre de l’amitié, le Grand Commandeur national et le Commandeur provincial ont présenté leurs vœux, retraçant les épisodes marquants de l’année écoulée et brossant, à grands traits, le programme des activités pour le premier semestre 2017.
Puis, les agapes se sont déroulées dans la plus fraternelle des ambiances. Nous nous étions mis « sur notre 31 » comme le fit remarquer notre Grand Commandeur. Malheureusement, le virus grippal ayant prélevé 3 de nos confrères, nous nous retrouvâmes donc 28 pour partager ce moment de convivialité.
Les couronnes ont été distribuées à chaque table entre « reines » et « rois » dans la bonne humeur.

Tous les participants ont émis le souhait que d’autres réunions s’organisent en ce lieu, chargé d’histoire et d’émotion, empli de beaux souvenirs, au cours de cette nouvelle année.

Jacques Pourreyron
Commandeur Auvergne