du 19 au 22 juin 2018

Le mardi 19 juin 2018, Henri FERU, commandeur de la Bretagne entouré de tous les membres de cette Commanderie, ont accueilli à l'espace Montcalm nos consœurs et confrères venus des diverses provinces françaises.
Cet ancien couvent de Capucins, situé en plein cœur de Vannes, à 200 mètres du port fut créé en 1614. Devenu couvent des Ursulines de 1800 à 1907, il a servi d'école pour jeunes filles en pension, demi-pension, et externat. Jusqu'à 450 élèves y ont été inscrits. Les bâtiments ont été rachetés par le diocèse vers 1930 et ont abrité un grand séminaire jusqu'en 1980 avant d’être transformés en un espace hôtelier de 175 lits, dévolu aux séminaires, colloques, etc...

Après l’attribution et installation dans les chambres, les participants ont été conviés à un apéritif de bienvenue dans la salle du restaurant où les retrouvailles ont été chaleureuses ! Le repas a suivi, toujours dans cette bonne humeur partagée et retrouvée à chacune de nos rencontres ; peut-être le muscadet y a-t-il contribué ? La première soirée s’est poursuivie avec l’animation d’une conteuse qui nous a enchantés par le récit de légendes bretonnes… Nous étions déconnectés de nos trajets respectifs et l’entrée dans cette Bretagne magique s’est opérée.

Le mercredi, un soleil magnifique (et certains croient encore qu’il ne fait pas beau en Bretagne…) nous attendait pour rejoindre l’Office de Tourisme situé sur le port de Vannes. Accompagnés par un guide passionnant et fort cultivé, nous sommes partis pour un circuit dans une ville chargée d’histoire, depuis les fortifications et intra-muros ; ceci nous a permis de découvrir et de comprendre l’évolution de la cité médiévale et le patrimoine qui en fait sa richesse et son charme.

De retour à l’espace Montcalm en fin de matinée, nous avons réquisitionné neuf voitures pour gagner en covoiturage la guinguette de Conleau. Sur une terrasse ombragée, le repas s’est déroulé dans la bonne humeur : toujours le muscadet ! Les conversations allaient bon train, de même que les souvenirs du Camino partagés par les pèlerins. Et c’est ensuite que Mélanie, guide nature, nous a accompagnés à la cale de Conleau pour un embarquement sur le bateau « Le passeur des îles » nous gratifiant, au fil de la croisière de découverte du golfe, de ses commentaires éclairants et … d’une collation couleur locale unanimement appréciée. Soleil fidèle, absence de vent, odeurs iodées, paysages magnifiques, luminosité si singulière, et toujours cette fraternité ressentie et vécue… omniprésente : peut-être un brin de bonheur!

En fin d’après-midi nous avons débarqué et rejoint Séné, toujours avec Mélanie. Chaussés de bottes, cette dernière nous a fait franchir à pied un petit gué qui traverse la vasière à marée basse pour nous conduire sur l’île de Boède à la découverte de la faune et de la flore locales. Pour certains d’entre nous, un peu de souffrance physique fut au rendez-vous : difficultés de la marche et surtout la chaleur, mais la récompense nous attendait au retour. Ce fut la soirée mémorable « Chez Fabrice » pour un repas de fruits de mer avec vue imprenable sur l’Estran. La soirée s’est déroulée dans une ambiance chaleureuse (toujours le muscadet ?) et s’est clôturée par un coucher de soleil immortalisé pour certains par des photos inoubliables.

Le jour suivant – jeudi – fût dédié à Carnac. Accueillis par notre guide, nous la suivons dans un parcours pédestre jusqu’au sommet du tumulus Saint-Michel, tertre mégalithique imposant qui, avec la chapelle le surmontant, domine tout le pays carnacois. Les riches commentaires de notre guide comblent notre curiosité intellectuelle. Toujours en sa compagnie, nous gagnons le musée de la Préhistoire dont la conception pédagogique et la grande richesse des vestiges trouvés sur de nombreuses tombes mégalithiques nourrissent, notre réflexion et notre questionnement.
C’est ensuite le départ pour le site des mégalithes de Carnac, situé à quelques kilomètres : la encore, une autre guide partage ses connaissances et son attachement à ce patrimoine exceptionnel avec nous. Il nous invite à une séance cinématographique, avant de rejoindre le site proprement dit. Que dire devant ces files plus ou moins parallèles de centaines de pierres levées présentes depuis plus de 5000 ans ? Peu d’explications précises, des hypothèses ! Laissons à chacun d’entre nous sa part de rêve et de conviction…
Nous quittons, à regret, ce site enchanteur où les lutins et autres korrigans s’étaient cachés à notre arrivée pour le restaurant « La Côte » proche du site mégalithique de Kermario : restaurant gastronomique où nos confrères se délectent d’une nourriture raffinée !

L’après-midi, nous passons par La Trinité puis embarquons depuis le port de Larmor Baden pour nous diriger vers le Cairn de Gavrinis ; la traversée est rapide certes mais nous réserve le bonheur de retrouver ces îles du golfe du Morbihan, golfe aux îles « aussi nombreuses que les jours de l’année ». En compagnie d’un nouveau guide de qualité, comme ses prédécesseurs, nous formons trois petits groupes pour avoir le bonheur de pénétrer à l’intérieur de cette sépulture exceptionnelle et accédons à la chambre simple par un long couloir : Ces grandes dalles constituant les parois, le sol et le couvrement sont minutieusement sculptées et datent de plus de 5000 ans … mais leur signification nous échappe toujours. Que de mystère dans cette Bretagne qui nous émerveille !

C’est le retour à Montcalm pour un apéritif suivi d’un repas tout aussi convivial. La plupart des confrères et consœurs prolongent la soirée sur le port de Vannes avec la fête de la musique.

Le vendredi est le jour de note départ : petit déjeuner pris en commun, préparation des valises pour un retour vers nos foyers respectifs. Après des embrassades émues (pourtant il n’y avait pas de muscadet, bien frais !) chacun se quitte en emportant dans son cœur le soleil breton, un sentiment de bonheur et de complicité confraternelle, et peut-être de spleen… Mais bon, nous allons nous revoir… bientôt en Avignon.

Yvon Cruaud
Confrère breton

PS : La majeure partie des photos est à mettre au crédit de notre confrère et ami, Michel de Gaetano. Qu'il soit vivement remercié pour sa constance et son talent.

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