Porte de Paris : Construite au XVIIIe siècle, elle marquait alors l'entrée dans la ville depuis la route de Paris.

Le Pavillon dit d'Anne de Beaujeu demeure le seul vestige de l'agrandissement du palais ducal. Il est le premier bâtiment édifié en France de style Renaissance.

Anne de France et sa fille Suzanne de Bourbon, priant.

Le Pavillon " Anne de Beaujeu " abrite le musée du même nom. Il présente de remarquables collections de sculptures bourbonnaises (XIIe et XVIIe siècles), de peintures allemandes et flamandes du Moyen Âge et de la Renaissance, de céramiques XVIe et XVIIIe siècles, d'artisanat d'art (coutellerie,...) sans oublier l'archéologie, en particulier des monnaies, des statuettes et des objets gallo-romains en terre cuite de l'Allier et une section d'antiquités égyptiennes.

Donjon de la Mal Coiffée : C'est le vestige de l'ancien château médiéval des ducs de Bourbon. Son surnom de "Mal-Coiffée" lui vient de Louis II de Bourbon, qui, contemplant la Tour Carrée du château des ducs de Bourbon, se serait exclamé « c’est une belle tour, mais elle est mal coiffée ».

Façade de la cathédrale Notre-Dame. Sa nef et ses flèches néo-gothiques rayonnent avec le mélange du calcaire blanc prépondérant de Chauvigny et de quelques pierres noires de Volvic, de style gothique du XIIIe siècle.

Nef de la cathédrale.

Les nombreux vitraux de la cathédrale sont de l'époque gothique. La plupart représentent leurs donateurs regroupés autour d'un grand sujet. Au XVe siècle, il était fréquent que les notables financent les vitraux et que ces donateurs se fassent représenter dans ces œuvres, parfois avec leur famille proche. Vitrail de Sainte-Catherine.

Geoffroy Aubery et ses quatre fils Vitrail « de l'Église militante ».

" Déploration du Christ " : Cet ensemble de sculptures (style gothique flamboyant) diffère sensiblement des habituelles « Mise au tombeau. » C'est un cortège de personnages défilant devant le Christ mort dont la tête est orientée du côté droit. Il est constitué de huit personnages : Le Christ, la Vierge, assistée de saint Jean, une Sainte femme portant le livre des Évangiles, Marie-Madeleine avec un vase de parfum, Marie-Cléophas qui essuie ses larmes, Nicodème et un autre disciple. Les vêtements amples parfois doublés de fourrure et les costumes de deuil dénotent un rapport avec l'art bourguignon. La marque bourbonnaise se reconnait au sillon qui prolonge l'angle extérieur des yeux.

Chapelle de la Vierge noire.

La statue de la Vierge noire représente Notre-Dame assise sur un trône à deux panneaux ; sa main gauche tient la base d'un lys aujourd'hui brisé ; de sa droite, elle entoure son Fils assis sur ses genoux. Celui-ci, d'une main, appuie contre sa poitrine le livre des évangiles, de l'autre, il bénit. Cette statue aurait été rapportée de Terre-Sainte par un sire de Bourbon et offerte par Louis IX. C'est une Vierge en majesté du XIe siècle, qui a été marouflée au XVe.

Bien que le temps soit plutôt frais, les jacquets sont toujours attentifs aux commentaires du guide-conférencier.

Les douves de l'ancien palais ducal ont été aménagés en espaces verts.

Le déjeuner est fort apprécié au sein de la brasserie " Le Grand Café ".

Le Grand café, datant de 1899, de style « beaux Arts 1900 », est considéré comme l'une des dix plus belles brasseries de France d'époque 1900. Sa devanture de boiseries, ses murs habillés de miroirs dont les reliefs combinés déploient l'espace à l'infini, son baromètre et sa pendule sont formidablement conservés. L'intérieur est inscrit aux Monuments Historiques depuis 1978. Au fond de la salle, le balcon orné accueillait l'orchestre.

Fontaine de Saincy : C'est en 1784 qu'un riche aristocrate de la ville de Moulins, M. de Saincy, fit ériger une fontaine inhabituelle par sa taille. Elle était principalement formée d'une colonne surmontée de la traditionnelle fleur de lys. Elle était appréciée des habitants de la ville qui s'y approvisionnaient en eau. Jugée nuisible à la vue des Cours, elle fut remplacée en 1838 par un modeste massif en andésite qui laissait passer l'eau dans une vasque. Sept ans plus tard, la fontaine fut transférée sur la Place d'Allier où elle se trouve aujourd'hui. On reconstruisit la colonne mais en diminuant sa hauteur.

La Tour horloge dite « Jacquemart » avec toute sa famille d'automates, les Jacquemart, est célèbre pour carillonner en égrenant : tous les quarts d'heure par les tintements distincts successifs de deux petites cloches, frappées alternativement par des automates représentant les deux « enfants », puis     toutes les heures par les tintements graves successifs de la grosse cloche « bourdon », frappée alternativement par les 2 automates représentant les « parents ».

Notre balade nous conduit dans la rue de l'Ancien-Palais.

Le quartier médiéval de la cathédrale abrite de nombreuses maisons à colombages des XVe et XVIe siècles et des hôtels particuliers des des XVIIe et XIXe siècles.

Maison à colombages du vieux Moulins.

L'hôtel de ville, datant du début XIXe, avec ses colonnades et arcades, fait face au beffroi Jacquemart.

On trouve aussi sur cette place un imposant immeuble de style Louis XIII, qui abrite depuis le début du XXe siècle la Caisse d'Épargne.

Notre visite de Moulins prend fin avec la découverte des "Caves Bertine". Cet étonnant ensemble architectural se trouve à la croisée du gothique et du roman.

Cet ensemble  s’étale sur 250 m² et trois niveaux. On y accède par un escalier monumental qui descend entre deux tribunes surélevées surplombant la grande salle, elle-même richement décorée et bâtie selon des méthodes extrêmement modernes et onéreuses pour l’époque.

Tous ces éléments participent d’une mise en scène dont l’objectif était de souligner le pouvoir et la position sociale du propriétaire des lieux qui affirmait ostensiblement sa puissance. Il est donc fort probable que pendant près de 200 ans, les caves Bertine servirent de lieu de perception du cens pour la seigneurie de Montaigu-Listenois puis pour la famille Bertine qui racheta le fief à la fin du XIVème siècle.

Ce espace, fort bien restauré, sert de lieu d'expositions culturelles.